Le Festival du cinéma américain de Deauville 2025 (5 au 14 septembre) a marqué un tournant fort : plus que jamais, les femmes et les films féministes étaient au cœur de la programmation et du palmarès.
Sommaire
Une présidente engagée et des hommages symboliques
Le jury était présidé par Golshifteh Farahani, actrice franco-iranienne connue pour son engagement en faveur de la liberté des femmes. Un choix fort qui a donné le ton de cette 51ᵉ édition.
Le festival a également rendu hommage à deux icônes d’Hollywood :
- Pamela Anderson, qui s’impose aujourd’hui comme une voix critique sur l’exploitation de l’image féminine
- Kim Novak, actrice culte qui a toujours revendiqué son indépendance face au système hollywoodien
Des actrices qui passent derrière la caméra

Cette édition a mis en avant les premiers films de deux actrices mondialement connues :
- Kristen Stewart a reçu le Prix de la révélation pour The Chronology of Water, un film intime inspiré du récit de Lidia Yuknavitch, qui aborde les violences faites aux femmes et la reconstruction
- Scarlett Johansson a remporté le Prix du public avec Eleanor the Great, l’histoire touchante d’une femme de 94 ans qui choisit de vivre sa liberté jusqu’au bout
Ces deux œuvres cinématographiques confirment une tendance forte : les actrices prennent le contrôle de leur narration en devenant réalisatrices.
Une place renforcée pour les réalisatrices
La compétition a confirmé cette dynamique. Parmi les voix montantes, Pauline Loquès s’est distinguée avec Nino, son premier long-métrage français, lauréat du Prix d’Ornano-Valenti.
Le jury, paritaire et pluriel, réunissait également des personnalités féminines marquantes telles que Katell Quillévéré, Eye Haïdara et Philippine Leroy-Beaulieu, démontrant la volonté du festival d’accorder une visibilité accrue aux femmes dans la sélection comme dans la décision.
Des récits féministes et inclusifs

Les films récompensés ou remarqués partagent une même volonté de bousculer les représentations.
-
The Chronology of Water met en avant la voix d’une survivante face aux abus
-
Eleanor the Great met en avant une héroïne âgée, figure encore trop rare sur grand écran
D’autres films comme Olmo, Omaha ou The Plague explorent la marginalité et la résilience, en donnant la parole aux femmes, aux enfants et à celles et ceux qui vivent en marge du rêve américain.
Le Festival de Deauville 2025 a montré qu’il n’est plus seulement une vitrine du cinéma américain mais aussi un espace où les films féministes et les réalisatrices trouvent leur place.
Avec des hommages à des icônes libres, des récompenses données à des femmes qui passent derrière la caméra et une gouvernance renouvelée, le Festival de Deauville consolide son rôle de tremplin pour un cinéma plus inclusif et représentatif.
Retrouvez notre sélection de film féministe
Ne manquez pas ces articles :